Después de Lucía
de Michel Franco (sortie: le 3 octobre 2012)
Scénario de Michel Franco
A la suite de la mort de Lucía dans un accident de la route, son mari Roberto ( Hernán Mendoza) et sa fille Alejandra (Tessa Ia) décident de partir vivre à Mexico. Tandis que Roberto retrouve un poste de chef - cuisinier, Alejandra intègre un lycée aisé. D'abord bien acceuillie par les élèves, elle devient vite leur souffre-douleur.
Quand noir c'est noir, il n'y a vraiment plus d'espoir... Después de Lucía est un film extrêmement sombre, froid et perturbant. Dès les premières images, la caméra de Michel Franco met mal à l'aise. L'on y voit Roberto conduire une voiture et l'abandonner au beau milieu de la route. On comprendra plus tard que c'est celle de sa femme décédée. Quelques scènes plus tard, nous le retouvons avec sa fille en train d'amménager dans leur nouvel appart. Dans un premier temps, tout commence bien pour Alexandra qui s'intègre rapidement dans son lycée. Mais à la suite d'une soirée un peu trop arrosée et la présence d'un portable indiscret qui la filme dans son intimité, sa vie d va bousculer. Très vite, la vidéo circule dans son lycée et ses " camarades" de classe lui font vivre un véritable cauchemar. En une soirée, elle passe de la nouvelle élève populaire à leur bouc émissaire. Les brimades dont est témoin le spectateur impuissant , sont de plus en plus cruelles et psychologiquement insupportables... La jeune fille, jusqu'alors épanouie, s'emmure de plus en plus dans le silence et subit stoiquement le bizutage quotidien des élèves. Face à cela, son père ne se rend compte de rien, trop dévasté par la perte de sa femme. Ce manque de communication entre le père et la fille n'arrange rien et accentue le mal - être qui se dégage de ce long- métrage. Quand finalement, le père ouvre les yeux sur la souffrance de sa fille, il est, semble- t'il, déjà trop tard. Roberto prépare alors une vengeance implacable bien loin de rendre justice...
Después de Lucía est donc un film destabilisant sur une jeunesse désenchantée entre drogue, alcool et manipulations mais aussi sur les dérives des nouvelles technologies dans notre société et du travail parfois difficile que représente le deuil.