Mon idole

de Guillaume Canet ( sortie: le 17 décembre 2002)
Scénario de Philippe Lefebvre et Guillaume Canet

Bastien (Guillaume Canet) est chauffeur de salle pour l'émission de télévision peu scrupuleuse " Envoyez les mouchoirs" animée par le présentateur  vedette Philippe Metzger ( Philippe Lefebvre). Lorsque le riche producteur Jean - Louis Broustal (François Berléand), intéressé par un de ses concepts intitulé " la preuve en images" , l'invite à passer un week-end dans sa maison de campagne, Bastien y voit l'occasion de mener à bien son projet   et de se retrouver enfin sur le devant de la scène...

    Comme dirait nos amis British: What the fuck!!! Bien avant les succès populaires de  Ne le dis à personne  et Les petits mouchoirs , Guillaume Canet a réalisé Mon idole, un premier long métrage difficile à classer dans une catégorie, un genre... : une comédie, un drame,  un thriller ou tout simplement les trois? En tout cas, c'est un film étonnant. Tout commence comme un film comique  où se distille un humour assez noir et cynique pour finir comme un thriller macabre avec toujours, cependant, ce ton si ironique et particulier. Certaines scènes sont même proches de l'absurde. François Berléand y est formidable. Il campe un producteur de télévision riche,  arrogant , manipulateur  et blasé: en somme, un grand enfant gâté qui se lasse vite de ses jouets c'est à dire les personnes qui sont à son service et qu'il s'amuse à manipuler comme des marionnettes. Le dernier en date, Bastion, y voit le moyen de créer et de présenter sa propre émission. Dommage pour lui, il ne sera (comme tout les autres) que le bouffon de monsieur et de madame sa femme (Diane Kruger). Cela donne lieu à des situations cocasses comme une chasse de cerf particulière, une course poursuite dans la fôret et une soirée sous le signe de la cocaïne. On pourrait reprocher à Guillaume Canet, son penchant pour les personnages très caricaturaux mais son film   se veut être une critique acerbe du milieu du show-business et des médias et dénonce donc une certaine réalité. On retrouve ici les habitués de l'univers Canet puisqu'ils ont joué dans les autres longs-métrages de l'acteur-réalisateur. Je parle de Laurent Laffite et Gilles Lellouche.

Avec ce premier long - métrage, Guillaume Canet étonne. On se rend compte que le réalisateur se risque à essayer tous les genres et ça lui réussit plutôt bien...

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