The dictator
de Larry Charles (sortie: le 20 juin 2012)
Scénario de Sacha Baron Cohen, Alec Berg, David Mandel & Jeff Schaffer
A l'âge de 6 ans, Aladeen hérite du trône de son père et devient l'Amiral Général Aladeen ( Sacha Baron Cohen), guide suprême de la République du Wadiya. L'opinion internationale voit d'un mauvais oeil cette dictature. Après une nouvelle tentative d'assassinat, Aladeen, conseillé par son oncle Tamir ( Ben Kingsley ) , décide de se rendre aux Etats- Unis afin de s'expliquer devant l'ONU...
Comme dirait l'Amiral Général Aladeen, c'est " du n'import' nawak"... J'ai profité de la fête du cinéma pour aller voir le dernier délire de Sacha Baron Cohen. Je dois dire que sa promotion (réussie) du film m'a tenté. Malgré quelques gags vraiment potaches et un humour parfois très (trop? ) lourd , the Dictator fait rire et remplit donc parfaitement sa fonction de divertissement. N'ayant pas vu Borat, Bruno et Ali G, je découvre avec ce long-métrage l'univers de Sacha Baron Cohen. L'humouriste cultive un humour irrévérencieux à prendre au moins au 36 ème degré. En effet, le film commence par rendre un faux hommage au dictateur nord- coréen Kim Jong Il décédé en novembre 2011. Tout le monde en prend pour son grade, des dictateurs jusqu'au démocrates en passant par les ultra alter mondialistes. En suivant les péripéties new- yorkaises d'Aladeen, ce dictateur idiot, égoïste, égocentrique et j'en passe, le réalisateur et les scénaristes nous proposent une vision satirique des représentants politiques qui siègent au sein de l'ONU et sur lesquels repose la difficile tâche d'établir une paix universelle (utopique? ). Le titre du film renvoit bien évidemment à l'oeuvre de Charles Chaplin Le dictateur ( The Great Dictator en VO) et les points communs ne se limitent pas là. Tout d'abord, les deux emploient le thème de la gémellité et l'antagonisme notoriété/ anonymat pour créer le rire et des situations cocasses. D'autre part, la force de ces films réside dans le fait qu'ils s'inspirent de faits d'actualité dramatiques qui leurs sont contemporains et les tournent en dérision. En effet, Charles Chaplin s'est inspiré de la folie tyrannique d'Hitler tandis que Sacha Baron Cohen campe un dictateur du Moyen- Orient qui n'est pas sans rappeler ces dirigeants politiques corrompus et avides de pouvoir dans certains pays de cette région.
Bref, malgré quelques gags potaches, the dictator est un film bien plus intelligent qu'il n'y paraît. Cependant, une question subsiste: peut -on vraiment rire de tout?